LE DON

gift

"Le Don" à été commissionné en remerciement à tous ceux "ayant donné le précieux don de la vie" en tant que donneurs d'organes.

gift   

Durant le développement du projet, bien que je ressente que "le don" doit pouvoir être vu comme libre: passant de l'homme à la femme, ou vice versa, la position de la femme refletait pour moi celle d'un individu recevant le sacrement durant l'eucharistie. C'est alors que les mots de cette cérémonie: "bien que nous soyons beaucoup, nous formons un même corps". Ces mots peuvent être parfaitement appropriés au don d'organe, et c'est pour cela qu'elles sont gravées sur le coté du bloc, sur lequel les personnages sont assis. De l'autre coté sont écrits des mots de John Donne lorsqu'il était profondément malade, et qui insistent sur l'importance des relations et de l'interdépendance entre les hommes. "(No man is an island entire of itself)". Si cette oeuvre a incité des personnes à se présenter potentiels donneurs d'organes, alors elle aura été un succès, et de cette mesure elle l'est peut être déjà, je me suis enregistré moi même. Et si plus de personnes ne l'ont pas pas déjà fait, c'est peut être parce qu'ils n'ont jamais été confrontés à une situation qui leur mènent à réfléchir sur le sujet. 

 

En plus de l'importance du don d'organe dans cette œuvre, la comitée de demande de l'œuvre a aussi insisté sur le fait que la sculpture devait apporter un certain réconfort à ceux qui souffrent du stress et de l'inquiétude qui peut accompagner main dans la main une situation d'hospitalisation. L'importance de cette notion de réconfort à été d'autant plus renforcé par le livre "The Healing Presence of Art" ("La Présence Guérissante de l'Art"), qui provoque une réflexion tres intérressante sur l'art dans les hopitaux. Il porte sur cet art hospitalier de l'époque de la Renaissance jusqu'à aujourd'hui et se concentre sur la façon dont elle a servi les différents besoins à travers les temps tout en gardant en compte l'importance de la notion énoncée dans le titre. Au début du livre, l'auteur, Richard Cork dit: "Partout dans le monde, il y a une prise en conscience grandissante du fait que l'art peut être d'une grande aide quant à la chaleur de nos hopitaux. L'art peut soulager la dureté clinique des patients et peut laisser une impression profonde et mémorable sur eux, et aussi sur les employés et les visiteurs.  Les hopitaux peuvent indéniablement pousser leurs efforts au niveau des soins de la personne en elle même et non seulement de son corps. Plusieurs moments indispensables de nos vies s'y produisent, de la naissance jusqu'au décès et ils méritent donc de se dérouler dans un milieu qui honore réellement leur vraie signification."gift

 

Il est peut être difficile aujourd'hui de se rappeler, que même avec les avances remarquables de la médecine moderne, les hopitaux restent des lieux où la vie et la mort se rencontrent. Lors d'un entretien pour la commission, on m'a emmené dans la chappelle de l'hôpital, où il y avait un petit arbre, avec attaché des cartes, avec inscrits sur dessus les noms de tous les enfants décédés lors de l'accouchement. S'il n'yavait eu qu'une seule carte, elle aurait été très émouvante, mais il y'en avait tant. Produire une sculpture qui puisse même approcher l'œuvre du chapelain dans toute son intensité, toute sa valeur, et d'honorer ces "moments indispensables"  a été un énorme défi.

 



 

gift


Acceuil : Commandes publiques  : Forme Humaine